Présentation

L’histoire 1870

28 octobre 1870

29 octobre 1870

30 octobre 1870

JO de novembre 1870

21 décembre 1870

J.O. du 23-12-1870

Tableaux 1870

La gazette

Vie, communication

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Chemins ferrés

Histoire de l’aviation

L’aéroport

Salon et musée

Mairie et parc

A travers le temps

Croisée des chemins

Anecdotes, images

Glossaire & Renvois

Galerie photos

Que sera demain

 

 

Lettres :                        http://biosoc.univ-paris1.fr/histoire/biblio/smaitron/smait3.htm#haut

 

Lettre envoyée de Montargis par un soldat prussien à Noël 1870 :

                                       http://perso.wanadoo.fr/gatinais.histoire/index.html

Les Postes aux chevaux aux environs de Paris :

                                       http://jomave.chez.tiscali.fr/postefam.html#gent

Maîtres et maîtresses de poste du Bourget :   CRETTÉ Alexandre Nicolas, DELIONS Gilles, DELION François, DELION Jean Henry, dit "Jean", LANGLOIS Louis Guillaume, MUSNIER Gatien Pierre Victor.

Le Chemin des Haricofiers. Un ancien chemin reliant l'Abbaye de Livry (qui était proche de Notre Dame des Anges, lieu de passage des voyageurs du temps jadis allant de Paris à Meaux ou à Lagny) à Saint Denis, où se tenait l'important marché du Lendit, fut certainement utilisé depuis les temps les plus reculés. Ce tracé, nous le retrouvons sur plusieurs cartes du 18ème siècle. Son nom est mentionné également sur des titres datant de 1811. Il s'agit de l'ancien chemin des Haricotiers, qui part de la route nationale au Bourget (Abbé Niort), traverse Blanc Mesnil par les avenues Charles­Floquet, de la République et Gambetta. Il passait sur Aulnay par l'avenue Marcel Sembat et la rue Germain Papillon. Autrefois, il continuait par l'avenue de Soissons qui est devenue l'avenue Galliéni, par la rue des Solidaires qui est devenue Louise Michel et Arthur Chevallier, ' jusqu'au delà du canal de l'Ourcq, en direction de l'Abbaye Notre Dame de Livry qui se trouvait à 1000 toises environ de la limite de la paroisse d'Aulnay. L'ancien chemin ne traverse ni village, ni hameau, durant tout le parcours que nous désignons ci-dessus. En quittant Le Bourget, les voyageurs se rendant à Livry laissaient, sur leur gauche, le vieux village de Blanc Mesnil et le hameau du Coudray. En face, sur la droite, un chemin conduisait à la ferme de Nonneville; nous nous trouvons ici au croisement de l'avenue Pasteur, quartier des Sables de nos jours. En fait, se situait là un important carrefour qui fut certainement doté d'un calvaire. A partir de cet endroit partait également le chemin d'Aulnay au Bourget, suivant un tracé parallèle au chemin des Haricotiers, côté sud. Raccourci appréciable qui conduisait au coeur du village alors que le chemin des Haricotiers ne menait qu'au nord du Bourget pour joindre le chemin de Dugny. Cet ancien chemin du Bourget a conservé, lui aussi, son parcours biscornu et zigzaguant à plaisir. Cette voie actuelle porte les noms de Ambroise Croizat et avenue d'Aulnay sur Blanc Mesnil pour s'appeler avenue de la division Leclerc après avoir franchi l'ancien chemin de Drancy à Blanc Mesnil, toujours sur Drancy.

Projet de canal à Blanc Mesnil en 1650. Pour éviter les inondations qui, vers 1650, avaient ravagé Paris, on avait conçu le projet d'écouler une partie des eaux de la Marne par la Beuvronne et l'Arneuse, rivières de Claye-Souilly et de Villeparisis, que l'on eût élargies et approfondies. Une tranchée pratiquée dans le bois de Saint-Denis, entre Villeparisis et Vaujours, aurait permis l'écoulement des eaux par la Morée passant à Sevran, à Aulnay et à Blanc-Mesnil, pour se jeter dans le Crould qui lui-même se jette dans la Seine à Saint-Denis. Mais les projets étaient si nombreux que l'on ne put trouver un accord et aucun ne prévalut. Parmi ces projets, ce fut celui élaboré à l'époque, mais modifié plus tard, qui créait le canal de l'Ourcq réalisé sous le règne de Napoléon qui fuit adopté. Il n'est pas douteux que, si un canal de navigation avait traversé Blanc Mesnil, à partir du milieu du 17e siècle, les conditions économiques intéressant la commune eussent été sensiblement modifiées.

23 Décembre 1790. Durant la période révolutionnaire fut enterré dans le cimetière de la paroisse le nommé Jean Bonnet, charretier, décédé par accident, en présence de Sulpice, manouvrier au Bourget, et de Louis Gabriel Bonnet qui était (il est important de le préciser) postillon au Bourget, ses frères.

Nous mentionnons par ailleurs que le Bourget formait relais de poste; ce qui explique que d'assez nombreux habitants de ce village étaient employés à des tâches diverses ayant des rapports avec le trafic routier qui fut considérable à cette époque troublée. L'acte de décès est signé par Gilbert, curé de Blanc Ménil, et Lelaisant, vicaire du Bourget Dugny. Quelque temps avant la mort de Jean Bonnet venait de mourir, à l'âge de 25 ans, l'instituteur du hameau de Blanc Ménil: Antoine Louis Fournier. Il fut enterré en présence de B. Wable, son collègue du Bourget, dans le cimetière paroissial.

 

en 1837. Les communications avec Paris s'établissaient avec les voitures passant sur le grand chemin de Flandres, au Bourget.

Ces voitures s'appelaient « Les Dames Blanches ».

Une fontaine située à l'extrémité de la Grande Rue fournissait l'eau aux habitants.

Trois beaux troupeaux de moutons appartenant à  M. Renault père et fils comprenaient ensemble 1100 bêtes.

NOTA. Poste aux lettres, au Bourget: Brard, de Louvres.

             Poste aux chevaux du Bourget: Travaux, de Louvres, desservant Vaud'herland, Le Bourget et la Villette les Paris.

 

Dès le 20 septembre 1870, le bruit circulait que toute la banlieue nord est de Paris était parcourue par des éclaireurs prussiens, Les 140 habitants de Blanc Mesnil, dont le maire M. Michel Renault, s'étaient réfugiés à Paris, Celui-ci recevait ses concitoyens à son domicile, 19, rue Cail, dans le 10, arrondissement.

A cette date, les Prussiens avaient ouvert les vannes du canal de l'Ourcq à Sevran et la Morée débordait d'Aulnay à Dugny.

Il y avait deux batteries allemandes à Pont Yblon. De plus, trois batteries furent disposées à droite et à gauche du hameau de Blanc Mesnil où logeaient les artilleurs.

Une batterie allemande était installée dans les bois du Coudray, sur le territoire de Blanc Mesnil. La 2e division d'infanterie de la Garde s'était établie à Villepinte, Aulnay et Blanc Mesnil. Durant la bataille du Bourget, trente pièces d'artillerie allemandes de la garde royale, établies dans la plaine à mi-chemin entre Blanc Mesnil et l'église du Bourget, canonnèrent les troupes françaises cantonnées au Bourget. L'on apprit que durant l'occupation allemande à Blanc Mesnil, le moulin appartenant à M. Renault n'avait pas cessé de moudre,

 

La Poste (1900). Dès que furent organisées les différentes voitures postales empruntant la route de Flandre (et parfois un raccourci par un vieux chemin, à travers champs, qui allait de Pont Yblon à Roissy en France et qui figure sur plusieurs cartes dont certaines très proches de nous sous le nom de Chemin des Postes) un bureau fixe fut installé au Bourget. (1)

Le courrier concernant toute une région très étendue, entourant Le Bourget de plusieurs lieues, était levé ou déposé à cet endroit par les intéressés ou les amis et connaissances de ceux-ci. Plus tard, un piéton fut chargé de la distribution du courrier à Blanc Mesnil, le Coudray, Aulnay, Nonneville et Groslay.

Vers 1900 fut construite la poste mairie du Vieux Pays, tenue par Mme Lavielle, mais la distribution et les levées étaient toujours tributaires de la poste du Bourget.

En 1911, on édifia la poste de l'Avenue de la République. Elle a été transférée et considérablement agrandie en 1973.

(1) Par arrêté du Gouvernement, les Maîtres de Postes devaient porter en 1824, un habit bleu; aux parements, poches et collet, une baguette or et argent ; veste et culotte chamois. Les inspecteurs avaient des uniformes analogues. La veste des postillons était bleue, avec collet et parements rouges ; ils portaient un galon d'argent au bout de M ans de service et au bout de 30 ans le même galon aux parements,

La poste aux lettres du Bourget était desservie par le sieur Brard, de Louvres.

 

Anales. AUJOURD'HUI 30 juillet 1791, nous maire et officiers municipaux des paroisses d'Aulnay et Blanc-Mesnil sommes transportés dans une chambre du château du dit Blanc Mesnil où étant avons reconnue le scellée par nous apposé le 3 du présent mois sur haudevant d'une armoire à deux battants sur une bande de papier traversant le devant de la serrure d'y celle le tout sein et entier et sans fracture et après l'ouverture par nous fait avec les clefs qui nous a été représenté par Monsieur DESCHAMBEAU représentant Monsieur DELAGARDE ci-devant Seigneur du dit lieu où nous y avons trouvé une liasse de minute dépendant du Greffe de la ci‑devant Prévosté du Bourget daté en teste du 22 septembre de l'année 1705 jusque y compris le 30 avril 1765. Et une autre liasse composé de Registre d'audience aussi du Bourget depuis 1728 jusque y compris J'année 1765. Plus une liasse de minutes de la Prévosté de Blanc Mesnil concernant le Greffet depuis 1720 jusqui compris 1766 et cinq Registres d'audience du dit Blanc-Mesnil datés de 1720 à 1763. Et à l'instant en procédant audit acte et sur notre réquisition sieur VIGNERONT ci‑devant greffier du dit Blanc Mesnil nous a remis plusieurs liasses de minutes du greffe à commencé du 17 octobre 1768 jusqu'au 19 juin 1787 et trois registres d'audience le tout du temps qu'il a été en exercice de greffier daté le premier de 1767 et dernier de 1790 et après avoir séparez les minutes le registre concernant la ci-devant Prévosté du Bourget nous les avons confié entre les mains du sieur François SAILLIOT officier municipale représentant Monsieur le Maire du Bourget qui s'en est volontairement chargé pour les déposer avec celles ci-devant déposez aux archives de la Municipalité du Bourget. Quant aux minutes et registres d'audience du dit Blanc-Mesnil nous nous en sommes chargé pour les déposez au greffe de la Municipalité d'Aulnay et Blanc-Mesnil dont nous déchargeons du tout Monsieur DESCHAMBEAU. Au dit nom de Blanc Ménil le dit jour et an que dessus et avons signé.Prévosté du Bourget et de Blanc Mesnil  SAILLOT Municipal du Bourget

 

Le territoire en 1795  1803. Monsieur de Marillac étant seigneur de Blanc Mesnil et de Dugny, propriétaire également de maisons du Bourget, se disait, par satisfaction d'amour propre, également seigneur du Bourget. Ce qui créa des difficultés à la municipalité du Bourget quand elle voulut recenser son territoire, en l’An IV de la République. Dans un dossier des Archives Nationales (1), l'on trouve des pièces dont un registre des délibérations municipales de Drancy contenant à la date du 6 Nivôse An IV (27 décembre 1795) une note qui démontre que la municipalité du Bourget demande que la propriété et les dépendances du sieur Cretté situées sur Blanc‑Mesnil, qui entretient un troupeau considérable de moutons, soient rattachées à la commune du Bourget. Il est intéressant d'apprendre que, dix ans plus tard, après le décès de Cretté, un décret impérial du 16 Messidor An XIII rattacha le domaine de la veuve Cretté au Bourget; il est rédigé en ces termes : « La totalité du pare de la dame veuve Cretté dépend de la commune  du Bourget et y sera exclusivement imposée. En conséquence, les limites entre cette commune et celle de Blanc Mesnil sont fixées par le mur et la clôture de ce parc, tracé par une ligne bleue au plan ci-annexé. » Il s'agissait d'une propriété de 11 hectares, située entre le chemin de Drancy et le chemin de Blanc Mesnil, face le chemin de Dugny. C’est à dire l'espace compris actuellement entre l'avenue d’Aulnay, au Bourget, et la rue de l'Abbé Niort, à Blanc-Mesnil. Archives Nationales, cote A.F. IV, série 169.

 

PASSAGE des TROUPES  ENNEMIES en 1815. Le 29 juin 1815, les têtes de colonnes prussiennes atteignaient Aulnay et Le Bourget. Dans la soirée, le corps ennemi de Zieten se massait entre Aulnay et Blanc Mesnil. Le 10 juillet, les avant~gardes de l'armée anglaise de Wellington arrivèrent à leur tour au Bourget d'où étaient parties, venant d'Aulnay et de Blanc Mesnil, les troupes de l'armée de Zieten qui s'apprêtaient à traverser la Seine à Maisons Laffitte. Il va sans dire que l'occupation de si nombreuses troupes et de celles qui ne cessèrent de faire mouvement dans la région, n'épargna pas la population qui subit une fois de plus les vols, pillages ou réquisitions habituels, et se trouva de ce fait très appauvrie.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Vie et communication

Le Bourget

 

Le 29 décembre 1870, sa nièce Berthe écrit à " sa bonne maman " des mots troublants: "Ce beau jour de Noël va être triste. Voici cent jours que nous sommes bloqués. Il fait un froid de moins 12° et je pense à ces pauvres soldats blessés. Nous commençons à manger du pain noir. Nous avons mangé le chat de la tante; c’est dommage car cette bête était si jolie! Pour en garder le souvenir, nous en ferons taner la peau. - J’ai un morceau de chien que je vais faire mariner et nous le mangerons en bifteack.-  L’Architecte sort d’ici. Il vient de nous offrir de nous procurer du filet de boeuf à 10 francs le kilo. Les prix qu’atteignent certaines choses sont effrayants; il faut le voir pour le croire. Les oeufs se vendent 1f50, et le pigeons valent 15 francs pièce. Quelle fortune nous avons avec nos dix pigeons! "

La grande aventure des Boules de Moulins, témoigne des extraordinaires ressources des hommes lorsqu'ils sont confrontés avec des situations exceptionnelles.

La guerre de 70, entre les Français et les Prussiens, a été marquée par une longue série de défaites pour les armées de Napoléon III. En septembre 1870, Paris est encerclé. Durant quatre mois, la capitale de la France se trouve totalement coupée du monde. L'hiver est rude, la famine est là. Les autorités n'ont plus aucune liaison avec les armées et les administrations ; les parisiens sont coupés de leurs familles et de leurs affaires. Pourtant, il faut communiquer à tout prix et l'on a recours à mille astuces pour faire parvenir des missives ou en recevoir. Les ballons montés, 1ère poste aérienne, et les Boules de Moulins sont restés les plus célèbres d'entre elles… et les plus précieuses.
Les boules de Moulins, ou la poste sous-marine.
Grâce aux ballons montés, le courrier peut sortir de Paris, mais il ne peut y rentrer. Début octobre 1870, la solution est trouvée par 3 ingénieurs qui mettent au point de grosses sphères de zinc pouvant contenir 500 lettres. Fermées par un couvercle soudé, elles seront jetées dans la Seine, en amont de Paris. Grâce à leurs ailettes, elles vont être entraînées par le courant, roulant sur le fond du fleuve jusqu'à la capitale où des filets devraient les retenir. Ces "boules" permettent alors de véhiculer les dépêches officielles et les correspondances particulières de la province vers Paris par voie fluviale.

Pourquoi cette appellation de boules de Moulins ? Tout simplement parce que la ville de Moulins, éloignée du théâtre des opérations et située au centre du pays, était le point idéal pour recevoir l'ensemble du courrier venu de toute la France et de l'étranger. La poste de Moulins reçut ainsi plusieurs millier de lettres portant la mention obligatoire : " Paris par Moulins ". 55 boules furent acheminées jusqu'à la Seine… mais la plupart ne parvinrent jamais à leur destination et restèrent enfouies dans la vase. On en a retrouvé environ 35 (la dernière en avril 1982 !) et 20 sont encore à découvrir. On appelle aujourd'hui " Boules de Moulins " toute lettre ayant été transportée par cet étrange procédé sous marin.

a Boule de Moulins : C'est une sphère creuse en zinc, munie de douze ailettes, d'environ 20 centimètres de diamètre, d'un poids légèrement supérieur à l’eau capable d'emmagasiner 500 à 700 lettres et de se mouvoir dans une rivière, emportée par le courant.

 

 

 


Les deux éléphants du Jardin des plantes surnommés « Castor et Pollux », furent abattus le jeudi 29 décembre 1870 (Castor) et le vendredi 30 décembre (Pollux). Il furent tués à l'aide d'une balle explosive de 15cm de long armée d'une pointe en acier, tirée à 10m par la carabine 33 mm de M. Devisme. Ils furent achetés 27,00 F par M. Deboos de la Boucherie Anglaise, Boulevard Hausmann pour être livrés à la consommation du public.

 

A l'époque de Louis XI, les relais de poste étaient distants de 7 lieues soit 28 km, d'où les fameuses bottes de 7 lieues qui inspirèrent Charles Perrault. Ces lourdes bottes chaussées par le postillon frappaient la curiosité des voyageurs étrangers.